L’être ressemble à ses paysages. Il les teinte de sa présence et l’espace l’anime.
Un vent tourbillonnant souffle des courbes, tisse des liens entre les personnages.
Le regard au loin, en quête d’horizon, certains guettent les étoiles.
D’autres, les yeux mi-clos, le corps en alcôve, semblent murmurer de secrets messages.
Il y a là des familles, des tribus, des couples, des solitaires, des femmes dont les robes sont à elles seules des planètes habitées.
Les rouges palpitent de vie, le vent et la brume entrent en vibration comme des notes de musiques.
Le corps est un lieu de métamorphose, de pétrification, d’élan toujours renouvelé : il danse sur le fil de l’espoir et de la perdition.
Sur la planète d’Olivier Le Nan
En regardant les tableaux d’Olivier Le Nan, on ne peut s’empêcher de penser au Petit Prince de Saint-Exupéry, seul ou presque sur sa planète.
Bien que la comparaison soit flatteuse, ne penser qu’à ce petit bonhomme à la rose serait réducteur. Regarder une toile d’Olivier Le Nan c’est prendre le risque de se faire attraper par un tourbillon. Qu’ils le subissent ou non, les personnages de cet artiste peintre, adultes comme enfants, sont pris dans un incroyable mouvement. Et il faut dire qu’Olivier Le Nan dépeint et peint à la perfection ce tourbillon de la vie.
Marie Jousse, galeriste