Lara Blanchard vit et travaille en France. Après des études d’art à Strasbourg, comme le font les oiseaux, elle entame plusieurs migrations de France en Irlande, puis du bord de l’Océan Atlantique aux Alpes de Haute Savoie.
C’est en 2011 qu’elle obtient sa première presse. Ses dessins, inspirés par la botanique, la zoologie, l’entomologie, l’anatomie et finalement par toutes les sciences du Vivant qui, depuis l’enfance, ont formé son vocabulaire graphique, deviennent alors gravures.

Ce travail se nourrit également de ses errances silencieuses en forêt, le long des rivières, de cette nature forte et généreuse qui l’entoure qu’elle observe en naturaliste mais également qui éveille un ressenti plus instinctif et animal.
Délaissant le papier, elle choisit le textile comme support lui permettant ainsi la mise en couleur par la broderie traditionnelle, à la main.

A travers ce travail d’estampes brodées et différents projets de Sculpture et Céramique, elle explore l’humanité dans tout ce qu’elle a de primaire, primitif même, et souligne, surfile, notre relation ambiguë à la Nature et à notre animalité.

Lara Blanchard, artiste poète

Je suis le travail de Lara Blanchard, de loin, depuis les années Covid. Dans cette période trouble de nos vies confinées, l’imaginaire bouillonnant de l’artiste m’est apparu comme une véritable bulle d’air.

Ses animaux anthropomorphiques me touchent parce qu’ils nous parlent de nous, de notre enfance. Avec l’ajout de fil et de doré, la poésie n’est pas loin. Le mélange des techniques est subtil et maîtrisé. Chaque gravure fera appel à un souvenir particulier, une balade en forêt, un jeu de cour d’école ou un mercredi à s’ennuyer le nez au vent. Il n’y a plus qu’à choisir et à remonter le temps, pour un instant.

Marie Jousse, galeriste