A la recherche de Katia KRIEF
Les femmes et les jeunes filles de Katia Krief prennent la pose. Une beauté singulière, japonisante.
Apeurées ? Sérieuses ? Elles s’interrogent, semblent à la recherche du bonheur. La jeune mariée au regard triste l’a-t-elle trouvé ? On pourrait en douter.
Ces femmes et ces jeunes filles, on aurait presque envie de les protéger, de les emmener avec nous, ailleurs. Admirons tout simplement ces tableaux qui prennent vie sous notre regard ému grâce à une technique parfaitement maîtrisée.
Katia Krief dispose d’une solide formation : Licence Arts Plastiques Paris 1 Sorbonne,
Ateliers beaux arts (dessin) ville de Paris et Atelier peinture Jean Yves Guionnet Paris XII.
Katia Krief est représentée par plusieurs galeries en France et fait dorénavant partie des artistes de la Galerie Eugène.
Marie Jousse, galeriste
En vérité, parler de ces images n’est pas une tâche facile, tant elles s’obstinent à garder le
silence. Silence qui se prolonge par des cadres dénudés qui n’offrent pratiquement aucun
détail pour situer le lieu où évoluent ces êtres uniformes, seulement différentiables par le
vêtement (ou le costume ?) qu’ils portent. Il faut s’approcher, scruter leurs visages, pour avoir le sentiment (l’illusion ?) qu’on peut distinguer les uns des autres.
Des personnages ? Des fillettes ? Sont-ils vraiment des être humains ? Peut-être ces modèles
inexpressifs de Krief sont-ils plutôt des poupées que l’artiste manie à sa guise, et dont elle
modifie l’apparence en leur ajoutant des attributs divers, une coiffe (de mariage ?), une robe
verdâtre ou tachée de rouge, un enfant ou une autre poupée, un cheval à bascule…
Itzhak Goldberg