Katia Krief

À la recherche de Katia Krief

Les femmes et les jeunes filles de Katia Krief prennent la pose.  Une beauté singulière, japonisante. 

Apeurées ? Sérieuses ? Elles s’interrogent, semblent à la recherche du bonheur. La jeune mariée au regard triste l’a-t-elle trouvé ? On pourrait en douter.

Ces femmes et ces jeunes filles, on aurait presque envie de les protéger, de les emmener avec nous, ailleurs. Admirons tout simplement ces tableaux qui prennent vie sous notre regard ému grâce à une technique parfaitement maîtrisée.

Katia Krief dispose d’une solide formation : Licence Arts Plastiques Paris 1 Sorbonne, 

Ateliers beaux arts (dessin) ville de Paris et Atelier peinture Jean Yves Guionnet Paris XII.

Katia Krief est représentée par plusieurs galeries en France.

Marie Jousse, galeriste

ELLE EST MOI

« Si vous pouviez le dire avec des mots, il n’y aurait aucune raison de le peindre » E.Hopper C’est vrai. Je peins et repeins car je ne sais pas dire avec des mots. Et peut-être même que je ne sais pas ce que j’ai à dire. Alors je la pose sur la toile cette fillette qui est apparue sous ma main, sans même avoir été ébauchée dans ma tête. Venue d’ailleurs, d’où venue ? Ce visage qui ne va plus me quitter et revenir sans cesse sous mon pinceau. Ce visage, toujours le même et imperceptiblement différent. Ce visage qui me regarde et que je regarde : Mon double ? Moi-même ? Ma sœur ? Ma fille ? Une disparue ? Une enfant perdue ? Pas de réponse. Une présence qui ne me quittera plus pendant près de vingt ans, peut-être ma meilleure amie. Au début étonnée de cette apparition, étonnée car j’ignorais que je savais peindre, étonnée de la voir tenir debout. Si présente et si lointaine. Des cheveux noirs, un regard noir : un rond noir et deux petits points blancs autour. Elle me regarde surprise d’être en vie et muette devant ce qui se passe tout autour. Figée comme sur une photo ancienne en noir et blanc, enfant sage, petite fille modèle, robe noire ou blanche, col claudine. Mains dans le dos, comme punie, au piquet, immobile, incrédule, s’interrogeant, m’interrogeant, figée. Chaque jour l’urgence est plus vive, vite une toile vierge déposée sur le sol, et la fillette apparaît sous ma main rapidement, elle est là. Laisser sécher à plat et le matin au réveil, se précipiter pour la relever, voir si elle tient debout. Elle est bien là et toujours ce regard qui m’interroge. Je n’ai pas de réponse. Je suis heureuse de la voir, parfois les larmes montent. Pas de retouches, de repentirs, la prise est bonne, instantanément. Bonjour. Chaque jour ou presque une nouvelle toile. Peu à peu l’urgence ralentit. Je m’attarde sur ses cheveux, ses vêtements. Et puis parfois, j’ose un mouvement : tu sautes à la corde, montes sur ton cheval à bascule, te balances sur une balançoire. Parfois tu tiens un bouquet de fleurs. Tu me le tends ? C’est pour moi ? Les fleurs, il y en aura beaucoup. Tu es là et je n’ai besoin de personne d’autre. Tu existes plus que moi-même. Qui es-tu ? Je veux juste te retrouver chaque jour.

Katia krief

 

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Marie Jousse

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